Nombreux sont ceux parmi nous qui sont déjà tombés amoureux des labyrinthes végétaux aménagés un peu partout en France ou même sur le continent européen. Véritables lieux d’enchantement où se mêlent énigmes et nature, il faut dire que ces dédales verdoyants ne manquent pas d’atouts pour séduire tous ceux qui s’y aventurent. Méandres, voies sans issus, et chemin tortueux, s’ils nous divertissent grandement, d’où viennent-ils et quelles sont leur origine ?

Une naissance lointaine

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’invention des labyrinthes végétaux n’est pas tout récente. Elle remonte même à plusieurs siècles. Héritage légué par la période de la Renaissance européenne, les premiers labyrinthes furent construits au XVIe siècle. Cependant, les conceptions d’origine furent dessinées quelques siècles plus tôt. Ainsi, dès 1460, on pouvait déjà observer les tout premiers plans de labyrinthes de verdure conçus par certains architectes italiens.

Ces plans débouchèrent sur la réalisation de plusieurs labyrinthes européens du XVIe au XVIIIe siècle. Initialement, les labyrinthes construits n’étaient que de simples jardins à nœuds. En effet, la plupart des tracés étaient effectués à travers les espaces d’herbes au feuillage persistant. Ce n’est qu’après plusieurs années que des arbustes feuillus comme le buis (Buxus sempervirens) ou d’autres espèces végétales similaires furent adoptées pour leurs robustesses et densités.

Une conception qui a évolué

Aujourd’hui, la plupart des labyrinthes végétaux présente une configuration complexe destinée à semer la confusion chez les visiteurs et les distraire. Loin de viser cette confusion, les premiers labyrinthes étaient conçus pour offrir des parcours de promenades uniques et agréables. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils jouissaient d’une hauteur plutôt raisonnable. Ce n’est que sous la couronne du roi Guillaume III d’Angleterre qu’on put observer les dédales composés de hautes haies et de plusieurs impasses.

L’un des plus éminents exemples était le merveilleux labyrinthe de Versailles, construit en 1677 pour le roi français Louis XIV. Bien qu’il ait été détruit en 1778, ce labyrinthe d’une complexité surprenante était orné de plusieurs sculptures hydrauliques. À ce jour, le plus vieux dédale se situe dans le palais de Hampton Court en Angleterre. Construit au XVIIe siècle pour le roi William, il jouit d’une configuration trapézoïdale, vestige d’une histoire bien chargé. La confusion étant devenue une source de plaisir, les labyrinthes végétaux n’ont cessé de se complexifier avec le temps.